La maîtrise de la perméabilité à l’air constitue un enjeu majeur afin d’améliorer la performance énergétique des bâtiments. La réglementation thermique 2012 (RT2012) rend le traitement de l’étanchéité à l’air désormais obligatoire depuis 2013 pour l’ensemble des bâtiments d’habitation. L’augmentation du nombre d’entreprises qualifiées est plus timide que prévu.
La perméabilité à l’air permet de réduire sa consommation énergétique grâce à une meilleure isolation thermique, d’améliorer le confort acoustique, de réduire la pollution intérieure ou encore de mieux conserver le bâti.
Cette surconsommation de chauffage peut représenter 30% de plus qu'avec une bonne étanchéité. La maîtrise de la perméabilité à l’air permet de limiter le gaspillage d’énergie, de favoriser de bonnes conditions de vie et éviter les problèmes d’humidité du bâti. L’étanchéité à l’air au sein d’un habitat est, donc, essentiel afin d’éviter toutes fuites d’air causés par des défauts de construction.
Les seuils réglementaires fixés par la RT2012 qui impose de mesurer la perméabilité à l’air de toute habitation depuis 2013 sont les suivants : inférieur à 0,6 m3/(h.m²) pour les maisons individuelles et à 1 m3/(h.m²) pour les logements collectifs.
La personne morale au sein de l’entreprise de mesure devra être qualifiée par l’organisme de qualification et de certification des entreprises de la construction "Qualibat" selon la qualification mesureur 8711. Qualibat avait, d’ailleurs, prévu environ 2000 entreprises de « mesureur qualifié perméabilité à l’air », alors que l’organisme de certification en recense à peine 900 en mai 2015.
Le test d’étanchéité à l’air coûte en moyenne 420 € pour un appartement de 75 m2. En général, les fuites se situent dans le toit, les planchers, dans les passages de ventilation, ou encore les fenêtres et les portes.
Par ailleurs pour bénéficier du label BBC Effinergie, l’étanchéité à l’air est un critère de choix. En attendant le BEPOS 2020, soit la RT 2020 qui aura pour objectif la maison à énergie positive, la perméabilité à l’air engendre déjà des progrès de taille contre le gaspillage énergétique.
Publié le 12 mai 2015